Le projet d’établissement

Le projet d’établissement définit l’ensemble des choix pédagogiques et des actions concrètes particulières que l’équipe éducative de l’établissement souhaite mettre en œuvre, en collaboration avec l’ensemble des acteurs et partenaires (parents, élèves, environnement social, culturel et économique) pour réaliser les projets éducatif et pédagogique du pouvoir organisateur. Le projet d’établissement tient compte du public et de l’environnement de l’école.

Il s’agit donc du projet propre à l’école Saint-Paul. Il est retravaillé chaque année en équipe afin d’être plus concret et de pouvoir assister, dans la pratique quotidienne, les enseignants, les parents, les élèves et la direction. C’est ici que tous les partenaires de l’école, y compris les parents, ont leur mot à dire, via le conseil de participation.

Chaque année scolaire, l’équipe éducative se fixe une ou plusieurs priorité(s) issue(s) des projets éducatif et pédagogique du P.O. à mettre en œuvre. Notre équipe éducative a  fait de « l’école inclusive et la prévention du harcèlement » ses priorités depuis l’année 2016-2017.
L’objectif vise à mettre en avant la diversité en s’enrichissant des différences de chacun. Ce travail doit se concrétiser par un investissement tant de l’école (direction, enseignants, puéricultrice, logopède, éducateur, P.M.S., …) que des élèves dans leur ensemble ainsi que de leurs familles. C’est dans une approche d’échanges réciproques que l’école souhaite garantir son action et ainsi permettre à chaque élève de faire l’apprentissage de méthodes spécifiques capables d’élargir ses perspectives.

L’école inclusive

Origine du projet

En mai 2015, la maman d’un enfant porteur de handicap propose l’idée d’ouvrir une école inclusive, où des enfants inscrits dans un enseignement ordinaire (école Saint-Paul)   et d’autres, inscrits dans l’enseignement spécialisé de type 2 (école Mont-Chevreuil de Roselies) se côtoient.
Les deux directions d’école et la maman ont alors construit le projet d’une école inclusive à Mont-sur-Marchienne. Le 1er septembre 2016, 9 enfants porteurs de handicaps intégraient leur classe d’enseignement spécialisé de type 2 , incluse au sein de l’école ordinaire Saint-Paul. Ils sont encadrés par deux institutrices, une puéricultrice, une logopède, une ergothérapeute.

 

Concrètement

– Un enseignement adapté autour de méthodes spécifiques.
– Des temps de partage  et de mixité (récréations, repas de midi, sorties extra scolaires, projets divers, …).
– Des valeurs de promotion de l’égalité des chances, l’autonomie et l’émancipation sociale.

Au-delà du projet vécu au quotidien, nous souhaitons également susciter l’intérêt d’autres écoles à mettre en place ce système d’inclusion. Pour qu’ensemble, petit à petit, nous contribuions à changer le regard des gens et par extension à faire évoluer notre société en la rendant plus juste pour tous.

Il existe un lien entre « inclusion » et « prévention du harcèlement en milieu scolaire ».  Quel est-il?

Les recherches réalisées par Monsieur Bruno Humbeeck. (psychopédagogue, sciences de l’éducation à l’Université de Mons) tendent à prouver que le projet d’inclusion et celui de prévention du harcèlement sont liés. En effet, l’inclusion pousse les enfants à côtoyer plus de différences et à adapter leurs actions face à d’autres enfants en situation de difficultés.

 

Quelles en sont les visées?

– Éduquer en enseignant et en sensibilisant à la différence.
– S’ouvrir à la culture (artistique, littéraire, scientifique et technique).
– S’ouvrir aux autres et aux dimensions de l’humanité (corporelles, intellectuelles, affectives, sociales et spirituelles).
– Favoriser le développement personnel de l’enfant et la coopération.
– Amener les enfants à devenir des acteurs et citoyens responsables (gestion de projets, respect de l’environnement…).
– Mettre en place un projet d’inclusion au service de l’éducation.

 

Projet de prévention du harcèlement en milieu scolaire.

Les violences visibles et invisibles liées au phénomène de harcèlement concernent un enfant sur trois en Fédération Wallonie-Bruxelles. Elles ont non seulement un impact direct sur le climat de la classe et de l’école, mais elles exercent également leurs nuisances sur le bien-être et le développement de l’enfant avec des conséquences parfois dramatiques, tout

en bouleversant l’équilibre des relations entre l’école et la famille. C’est donc toute l’écologie de l’éducation qui se trouve mise à mal par les mécanismes du harcèlement scolaire. C’est pourquoi à l’école Saint-Paul nous avons pris la décision d’agir à l’aide d’un procédé initié par l’Université de Mons. Ce dernier s’articule autour de trois axes complémentaires et indissociables.

 

  1. Aménagement de la cour de récréation

La cour de récréation est un espace de détente où l’on apprend à grandir mais il peut également être un lieu de confrontation, de conflit, voire de violence. Gérer la cour de récré pour en faire un endroit où chacun à sa place, c’est le projet que nous avons choisi de relever à l’école Saint-Paul.

Cette dernière a donc été divisée en différentes zones qui permettent aux enfants de s’approprier leur environnement tout en respectant la liberté de chacun.

Il existe trois zones répondant aux besoins de « l’Enfant »

 

La zone CALME : L’enfant ne peut pas courir, il est invité à évoluer dans l’espace de manière posée, évitant ainsi tout risque de bousculade.

La zone DYNAMIQUE : L’enfant peut courir autant qu’il le souhaite dans le respect des autres, jouer à des jeux plus « remuants ».

La zone SPORTIVE : Un terrain de sport est prévu pour que les enfants puissent pratiquer différentes disciplines sportives durant les temps récréatifs.

Chaque espace dispose de jeux spécifiques que les enfants peuvent emprunter pour passer un moment agréable tout en respectant les règles établies.

Un système de responsabilisation est organisé tout au long de l’année ; nous voulons que les enfants gèrent le matériel, la distribution et la remise en place des jeux proposés. Dans un premier temps, les adultes aident les enfants. Dans un deuxième lieu ils observent et agissent si nécessaire pour, au final, arriver à l’autonomisation du projet porté par les enfants.

Le but de cette médiation est de découvrir des modes de résolution de la situation problématique et/ou conflictuelle, pas de désigner des responsables ou des coupables.

Ce sont les enfants qui construisent des solutions en groupe, via l’intervention directe de l’adulte. Ce dernier est garant du respect des règles établies qui régissent les espaces de parole.

 

  1. Les espaces de parole régulés

Médiation des interactions violentes au sein d’un groupe.

Il s’agit de permettre à chaque enfant de disposer d’un moment de parole au cours duquel il apprend à parler de ce qu’il vit et à gérer, sans violence, les conflits dans lesquels il est impliqué.

En aidant les élèves à identifier leurs émotions, à parler d’eux-mêmes, l’intention de la médiation est de gérer pacifiquement les conflits.

Le but de cette médiation est de découvrir des modes de résolution de la situation problématique et/ou conflictuelle, pas de désigner des responsables ou des coupables.

Ce sont les enfants qui construisent des solutions en groupe, via l’intervention directe de l’adulte. Ce dernier est garant du respect des règles établies qui régissent les espaces de parole.

 

Cela implique pour les élèves de…

– Parler seulement lorsque l’enseignant donne la parole (via un bâton de parole).

– Parler un seul à la fois, lorsqu’un autre élève parle, on ne l’interrompt sous aucun prétexte.

– Parler en « JE », en son nom. Ne pas se cacher derrière un « on ».

– Ne pas nommer, ne pas accuser, parler de la situation. – S’abstenir de moqueries.

– Accepter les émotions et leur expression.

– Rechercher et proposer des solutions pour mieux vivre ensemble.

– Accepter que d’autres puissent avoir des idées différentes

 

  1. Le conseil de discipline Les « lois » de l’école :

Le conseil de discipline est sollicité pour les 6 motifs suivants :

  • Destruction d’un élément de la structure matérielle de l’école.
  • Atteinte aux biens ou à l’intégrité physique d’autrui.
  • Manque de respect vis-à-vis d’un adulte travaillant dans l’école.
  • Profération d’injures à caractère raciste.

(Par injure raciste il faut entendre une expression insultante dirigée contre une  ethnie en particulier, et dont le caractère offensant est perçu par tous.)

  • Comportement discriminatoire.

(Par discriminatoire il faut entendre l’action de distinguer de façon injuste ou illégitime, comme le fait de séparer un individu ou un groupe social des autres en le traitant moins bien.)

  • Harcèlement à l’égard d’autrui. (En ce compris le cyber harcèlement).

(Par harcèlement, il faut entendre une conduite abusive qui par des gestes, paroles, comportements, attitudes répétées ou systématiques vise à dégrader les conditions de vie et/ou conditions de travail d’une personne : la victime du harceleur.)

 

Objectif et fonctionnement

Les objectifs visés par cet outil sont basés sur la compréhension et le respect des « lois » pour et par toute personne fréquentant l’école (enfants et adultes compris). Le conseil de discipline constitue un véritable exercice de citoyenneté dans la mesure où il reproduit les formes de communication démocratique telle qu’elles sont prévues dans le monde juridique pour favoriser l’application des droits et des devoirs de chacun en tenant compte du besoin de l’ensemble de la collectivité.

Le conseil de discipline a donc une visée totalement éducative visant à apporter un bénéfice à l’enfant.

Le conseil de discipline fonctionne comme un espace de parole au sein duquel l’enfant peut s’exprimer par rapport à un acte qu’il a posé. Celui-ci est composé du directeur et de deux membres de l’équipe éducative.

Durant l’échange, c’est le comportement de l’enfant qui est sanctionné et non lui en tant que personne. Il est demandé à l’enfant de faire des modifications dans ses choix.

Le conseil de discipline prononce une première sanction dont le but est de réparer les dommages causés. Ensuite, une deuxième sanction qui est probatoire et limitée dans le temps. Si pendant la période sursitaire, le conseil est sollicité une nouvelle fois, la sanction devient effective.

Le directeur avertit les parents de la tenue du conseil et des décisions prises.

L’équipe éducative est informée également de ces décisions, notamment pour pouvoir soutenir et aider l’élève durant la période probatoire.

L’école agit de la manière la plus positive possible et s’efforce de juger chaque cas avec circonspection. De plus, elle reste ouverte à tout dialogue serein visant l’amélioration et la collaboration avec les parents.

 

Faire la différence entre « loi  » et  « règle » :

Une loi : Règle de conduite, conventions établies par les membres d’un groupe, par la morale ou la vie sociale, etc…

Une règle : Prescription, de l’ordre ou de l’action, qui s’impose à quelqu’un dans un cas donné.

 

(définitions issues du dictionnaire « Larousse »)